NOTHOMB Amélie - Tuer le père


A 14 ans, Joe Whip un apprenti magicien, est mis dehors par sa mère qui préfère rester en compagnie de son nouvel amant qui ne supporte pas l'adolescent. Une année plus tard, alors qu'il vivote avec les 1000 dollars mensuels que lui verse malgré tout sa mère, Joe rencontre un homme d'âge mûr qui l'encourage à approcher le grand magicien Norman Terence, lequel ne tarde pas à inviter le gamin à vivre avec lui et sa compagne Christina, une jongleuse de feu. Joe tombe amoureux de Christina de 10 ans son aînée.
- Pourquoi veux-tu devenir magicien ? lui demanda-t-il ?
Silence. Joe était interloqué.
- Pour montrer que tu es le meilleur ? poursuivit Norman. Pour devenir une star ?
Mutisme éloquent.
- Quel est le but de la magie ? repris l'adulte.
Après un silence, il répondit lui-même à la question :
- Le but de la magie, c'est d'amener l'autre à douter du réel.
Joe hocha la tête.
- Donc, continua Norma, la magie, c'est pour l'autre, ce n'est pas pour soi.
- Elle me donne pourtant beaucoup de plaisir, dit l'adolescent.
- Ce n'est pas contradictoire. Quand on fait les choses comme elles doivent l'être, on y prend forcément un grand plaisir. Pour autant ce n'est pas le but. (p.27)
Je n'ai pas du tout aimé cette curieuse histoire qui, bien qu'elle soit absurde, ne m'a pas du tout convaincue. Entre magie toujours un brin mystérieuse et tricherie honteuse. Aucun personnage n'est véritablement attachant, certains ressemblent trop à des caricatures : la mère indigne, l'orphelin sexuellement attiré par sa belle-mère d'adoption, et j'en passe. Mademoiselle Nothomb que j'ai tellement appréciée dans le temps me déçoit encore cette fois, je n'ai pas relevé de jolie tournure.
Seule, la manifestation du "Burning man" m'a intéressée, j'ai d'ailleurs cherché à savoir si elle existait réellement. La réponse est affirmative puisqu'il s'agit d'un festival annuel rassemblant des artistes de toutes sortes-également des déjantés de toute sorte - qui a lieu dans le désert de Black Rock au Nevada. L'auteur décrit par ailleurs assez bien l'ambiance, c'est ce que j'ai trouvé de mieux dans ce livre que l'on peut éventuellement se faire prêter comme je l'ai fait.



140 pages
édition Albin Michel : 2011
illustration d'entrée de billet : une roulotte lors du "Burning Man" trouvée sur stuckincustoms.com

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