STEN Viveca - La reine de la Baltique


L'été sur une île de l'archipel face à Stockholm. Le corps d'un homme est retrouvé sur la plage, il a séjourné plusieurs mois dans l'eau. L'inspecteur Thomas Andreasson connaît bien l'île pour y avoir passé les étés de son enfance et il y mène son enquête, laquelle pourrait bientôt se conclure par un banal accident. Mais bientôt, le corps de la cousine qu'il vient d'interroger est retrouvé dans une pension sur l'île, elle aurait subit des violences. Thomas, aidé de sa bonne copine d'enfance Nora qui réside sur l'île pendant les vacances, se met en quête de trouver les preuves d'une affaire de contrebande, la première victime travaillait en effet pour le Systembolaget (sorte de magasin "Nicolas" nationalisé). Quand un autre homme est retrouvé noyé, l'affaire se complique : les deux premières victimes n'étaient jamais venues sur l'île mais la dernière victime ne l'avait pratiquement jamais quittée. Rien ne semble rattacher les 3 victimes mais l'enquête doit aboutir car la belle saison bat son plein et l'île est fort fréquentée par du beau monde, à commencer par des têtes couronnées qui participent aux régates. 
Alléchée par des critiques fort élogieuses (il me semble avoir lu ce titre dans les pages littéraires du "Monde" !!!), j'étais curieuse de découvrir ce roman n° 1 des ventes en Suède et je l'ai emprunté à la bibliothèque. J'aurais dû être alertée lorsque j'ai lu sur la 4ème de couverture que l'auteur est la rivale de Camilla Läckberg qui ne m'a pas du tout impressionnée (rappelons-nous le plus que moyen "Cyanure"). Le style est plat, rien de remarquable, l'intrigue complètement tirée par les cheveux (trop de hasard tue le hasard) et en plus, on sait pratiquement dès le début de quoi il est question !
Elle n'avait demandé que ce qu'il lui revenait de droit. Ni plus ni moins. Elle savait ce qu'elle savait et demain elle y retournerait. Il faudrait bien arriver à se mettre d'accord. Elle n'avait pas dit son dernier mot...(p.64)
Le côté positif de cette lecture reste la découverte de la vie à la suèdoise, dans une île qui pourrait ressembler à l'île de Ré et ses maisons de famille devenues hors de prix, ses plages fréquentées en été et pratiquement désertes l'hiver, avec à son large le phare de Grönskar également nommé "La reine de la Baltique". J'ai bien aimé certains passages brossant le portrait de la mère active qui met en berne sa carrière au profit de celle de son mari, de la qualité de vie de ses enfants, beaucoup de choses assez justes. Le côté "polar" reste tout de même largement râté ; on est très loin des intrigues à la Henning Mankell, sans parler de son style très particulier que j'aime beaucoup. Rien dans ce roman ne fait lever les yeux des pages pour soupirer et se dire "c'est beau !".

En résumé, un pauvre polar mais une plongée intéressante dans la culture suédoise.



titre original : I de lugnaste vatten
année sortie 2008
édition française en 2013
éditions Albin-Michel
380 pages
traduction du suédois par Rémi CASSAIGNE
illustration d'entrée de billet : Le phare de Grönskar peint par Elias Sehlstedt

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