BRISAC Geneviève et DESARTHE Agnès - La double vie de Virginia Woolf


Une part de la vie et de l'oeuvre de Virginia Woolf décrites selon une thématique basée sur les points forts de ses inspirations, ou plus exactement "point de fuites" pour me rapprocher d'un terme lié au dessin dans la mesure où l'auteur avait un lien très étroit avec le domaine de l'art et celui de la peinture en particulier.

Malice m'a envoyé ce livre en Nouvelle-Calédonie et je l'ai lu deux fois (je viens de le relire pour faire mon billet (lire l'avis de Malice ici). Je ne connais pas l'œuvre de l'auteur n'ayant vu que le film Orlando qui m'a d'ailleurs beaucoup plu et enthousiasmée. La lecture m'a semblée assez difficile au départ pour moi qui ne connait rien à l'œuvre de Woolf, ni son style, ni ses thèmes, alors quand les auteurs choisissent de parler de la difficulté de son style, c'est sûr que je ne peux pas vraiment me rendre compte...Quelques extraits permettent d'y voir plus clair et cela m'a vraiment intéressée. Je connaissais certains titres (la plupart en fait) mais sans plus : cet essai permet de se faire une idée des histoires qu'ils racontent car les auteurs les résument.
Les auteurs admirent visiblement Woolf mais personnellement j'ai trouvé que leur style était trop poétique, trop ampoulé parfois : j'avais l'impression de me promener dans une maison baroque pour admirer des tableaux baroques. Au bout d'un moment on ne sait plus où est l'objet artistique car tout est à voir ; c'est une sensation pesante c'est pourquoi il a fallu que je m'y reprenne pour pouvoir en parler.
Un essai à mes yeux n'est pas fait pour en mettre plein la vue mais pour focaliser l'attention sur l'objet que l'on a choisi d'exposer. C'est mon avis. Ceux qui ont déjà lu Woolf auront sans doute un avis différent car eux ils savent où regarder.
Ceci étant, quand on se focalise sur le sujet Woolf, on ne peut qu'être intéressé. Cette femme n'est pourtant pas à envier, puisant sa force dans ses tourments, ses hontes, ses peines, ses doutes et ses peurs. On en retient une personnalité assez dure tout de même, exigeante, surtout avec elle-même et je pense aussi qu'elle devait être insupportable à vivre au quotidien (sans parler de sa maladie des nerfs). Mais les quelques extraits que j'ai pu lire ici m'ont comblée d'aise. J'aime le non-conventionnel, être étonnée, j'aime les choses insolites.
Je ne peux écrire que si je ne me relis pas, si je me mets à réfléchir, je n'ai plus qu'à les déchirer. (p.74)
Maintenant, je sais ce qu'il me reste à faire : lire Virginia Woolf.



année sortie 2004
édition de l'Olivier
270 pages
illustration d'entrée de billet : portrait de Virginia Woolf par son ami Roger Fry

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