Millénium, tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg LARSSON




Suède. 2003. le journaliste économique Mikael Blomkvist est embauché par l'industriel Henrik Vander pour écrire la chronique familiale, ce prétexte sera sa couverture car il doit également tenter de résoudre le mystère de la disparition de sa nièce Harriet, disparue il y a 37 ans, disparition qui l'obsède depuis tout ce temps, d'autant que chaque année, il reçoit anonymement une fleur sous verre qui lui rappelle les petits cadeaux qu'Harriet lui faisait. En échange de son investigation, Vander promet de lui fournir des renseignements qui permettront de prouver les malversations de l'industriel Wennerström face auquel Mikael Blomkvist vient de perdre un procès en diffamation, ce qui l'a évincé momentanément de Millénium, la revue économique dont il est l'un des fondateurs. L'étude des archives de la famille Vander le met sur la piste de Harriet. Il sera alors question de nazisme, d'inceste, de tueurs en série sexuellement perturbés, organisateurs de crimes particulièrement barbares. Des secrets de famille qui pourraient rester dans l'ombre.

 


Du suspens il y en a ! Bien que je n'ai commencé à trouver de véritable intérêt à l'histoire qu'à partir de la page 114 ; c'est qu'il y a beaucoup de digressions qui, selon moi, alourdissent le rythme de lecture. L'action passée et présente se passe essentiellement sur l'île d'Hedebyön à 3 heures en train de Stockholm. Avertissement : Notons que certains passages du livre sont particulièrement violents (il est question de sévices et de viol en tout genre) : un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. Mais l'auteur sait également être amusant, pour preuve les inscriptions sur les t-shirt de Lisbeth Salander, la jeune punk qui aide Mikael à résoudre son énigme, des impressions du genre (je cite de mémoire) : "je peux être ta garce permanente, essaye moi". Côté gastronomie, nous nous contenterons de quelques viandes accommodées au vin, ou de sandwiches fromage ou au pâté-cornichons et nous avalerons beaucoup de café, y compris du réchauffé, mais aussi de l'aquavit et d'autres substances alcoolisées nordiques dont je ne me souviens pas le nom. Les livres dans le livre : Larsson, qui est mort peu après avoir écrit sa trilogie, a mis un peu de lui-même je pense en évoquant les livres qu'il appréciait : il est ainsi question d'Elizabeth George et de nombreux polars en général. Une lecture qui devient de plus en plus passionnante au fur et à mesure de l'intrigue je l'avoue, mais pas de quoi en faire "tout un plat" : le style est moyen, les nombreuses digressions sont plutôt ennuyeuses. Pour le moment, je m'abstiens de lire la suite, à moins qu'on ne me prête les livres (celui là est aussi un emprunt que j'ai fait chez une copine).


édité en 2006 (Suède)

Dans les polars anglais, cela s'appelait new evidence, ce qui avait plus de poids encore qu'une "nouvelle donnée". Il venait tout à coup de voir quelque chose de nouveau, que personne d'autre n'avait remarqué dans une investigation qui piétinait depuis trente-sept ans.


Illustration d'entrée de billet : Lady Caviar "Pink"

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