Le bois Duncton - William Horwood



Nous suivons l'histoire de Brin-de-Fougère, Rebecca et Boswell, trois taupes extraordinaires qui ont transformé, par leurs actes et leur personnalité hors du commun, le monde autour du Bois Duncton, une contrée au delà des possibles, à la vie rythmée par les croyances autour de mystérieuses pierres.


Il me semble à moi que "Le bois Duncton" se situe dans le royaume de Gormenghast, ou plus exactement dessous. Il s'agirait en quelque sorte d'un univers inversé, une sorte de miroir anamorphosé où les taupes de Duncton et des environs seraient plus humaines que certains habitants de Gormenghast

Pour preuve de mes allégations, une incroyable chambres des racines, qui, dans le château de Gormenghast est remplie de celles des arbres qui poussent le long des murs, et qui, dans le terrier, est envahie par celles, mystérieuses, d'arbres détenteurs de sombres histoires.

Un livre fabuleux qu'il ne faut pas craindre d'aborder sous prétexte que c'est un pavé de plus de 750 pages car ces taupes sont des petits être formidables, et ce n'est pas un vain mot.
publié en 1980 "Duncton Wood"
2007 pour la publication française


Tu verras Rébecca, que parfois il y a des taupes que tu peux aider et qui paraissent ne pas en valoir la peine. Tu te demandes pourquoi tu tentes quelque chose. Elles sont faibles ou égoïstes, ou stupides, ou paresseuses. Mais tu verras que si tu leur donnes ton aide, autrement dit ton amour, elles te le rendront souvent d'une manière à laquelle tu n'aurais jamais songé. C'est comme cela qu'agit la Pierre tu comprends ? C'est ça. Des années après ces mêmes taupes réapparaissent, tu ne les attends pas, et brusquement le mystère s'éclaircit. Tu saisis pourquoi elles ont traversé ta galerie et fait un petit tour dans ta vie. Et alors il devient clair pour toi qu'il existe des forces qui te dépassent, sur lesquelles tu n'as aucune prise, et devant lesquelles on doit se sentir tout petit. C'est une chose que beaucoup d'entre nous ont oubliée. Ne l'oublie jamais.
Illustration d'entrée de billet : "Wistman’s Wood" par Sophie Pearce

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