Visa pour Shanghai - Xiaolong QIU

 


Alors que la police vient d'être avertie que le cadavre d'une vraisemblable victime de la mafia chinoise vient d'être découvert en plein parc du Bund, grande promenade très touristique, voilà que l'inspecteur principal Chen Cao est mandaté pour tenir compagnie à Catherine, une policière américaine venue chercher Wen, l'épouse d'un passeur chinois, arrêté en Amérique, sur le point de dénoncer les filières à condition que sa femme le rejoigne. Tandis que Chen cherche à découvrir les mobiles du meurtre de l'inconnu du parc, il est également à la recherche de l'épouse qui a disparu dans la nature, à la grande déconvenue de l'américaine qui cherche à faire équipe avec son homologue pour retrouver Wen.


Ceci est 
la deuxième aventure de l'inspecteur et mon 4è roman de la série des enquêtes de Chen Cao (je vais les lire dans l'ordre maintenant). 

Au début du roman, j'ai apprécié l'atmosphère, puis j'ai eu du mal à achever la lecture (340 pages) pour plusieurs raisons : le semblant de romance apporté entre Chen et Catherine est vraiment peu crédible et comme ça dure tout le long du livre, j'avais vraiment eu peur qu'ils "passent à l'acte" ; ensuite, l'histoire est compliquée car elle cumule deux enquêtes : un assassinat et une disparition ; enfin, l'histoire de Wen est terrible alors j'avais vraiment hâte que l'histoire finisse et bien si possible pour elle, à la limite, on s'en fiche du cadavre car on se doute que c'est un personnage peu recommandable.
Pour finir j'ai peu apprécié la quantité de poésies dans le roman, je ne les ai même pas toutes lues.

Le personnage de Chen est plutôt original et je l'apprécie. C'est un érudit qui a étudié la littérature anglaise, mais qui, par le fait d'un ancêtre qui a "mal tourné" (il a juste été emprisonné pour position prise contre le gouvernement) n'obtient pas le métier convoité et se retrouve policier où il continue malgré tout ses travaux d'écriture.
Ce n'est toutefois pas un policier "de base" puisqu'il est inspecteur principal de la brigade des affaires spéciales de Shanghai, ce qui le fait côtoyer toute la société chinoise, des plus nantis aux plus démunis.
Avec lui, on découvre la politique et la corruption, la vie courante (la manière d'attribution des logements) et la gastronomie, le Parti dans toute action car c'est un cadre, il a des appuis qui peuvent le porter à de plus hautes fonctions. J'ai envie bien sûr de découvrir la suite de ses aventures au fil des romans que je trouverai, mais je vais laisser un peu de temps avant de repartir en Chine (trop déprimant).

roman de 2001, traduit en 2002

Le titre français est particulièrement hors sujet car s'il y a un visa dans le roman c'est plutôt celui un visa pour l'Amérique dans la mesure où l'histoire principale évoque les migrations clandestines et le graal pour els Chinois qui veulent s'émanciper d'un régime totalitaire. De plus, le titre original anglais : A loyal character dancer, est à 100 % approprié à l'histoire de Wen.
 
Chen était particulièrement frappé par un instantané pris à la gare de Shanghai : Wen dansait en tenant à la main un coeur en papier rouge portant en caractère chinois : Loyal. (page 33)

Autres romans du même auteur critiqués ici

Visa pour Shanghai (tome 2 ici même)


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