BARRIE James Matthew - Adieu, Miss Julie Logan

Adam Yestreen, un pasteur nouvellement installé dans le glen, tombe sous le charme d'une étrange créature : femme, apparition ? tout est possible en ce pays de décembre et de contes où la raison croise le fer avec les superstitions.
Je m'empresse de m'acquitter de cette tâche, sous l'impulsion de cette idée qui m'est venue à l'esprit et qui promet d'être parfaitement appropriée. Je vais donner une conférence sur la superstition, avec des sous-entendus subtils mais frappants à un prétendu évènement, qui se serait récemment produit dans le glen ; le propos doit faire preuve de légèreté sans toutefois oublier la leçon à tirer : l'humour est le meilleur des antidotes à la crédulité. (p.79)
Le conteur de cette histoire, un pasteur (appelé ici "ministre") qui, parce que des touristes anglais lui demandèrent d'écrire ses impressions de vie d'isolement dans le glen une fois l'hiver venu, la neige empêchant tout accessibilité, en vient à raconter quelques évènements "anormaux" tels que l'apparition d'une inconnue qui va aider une femme à accoucher de son premier né ; lui-même fait la connaissance de cette femme, Miss Julie Logan, et lorsqu'il désire en savoir plus sur elle, car il en est amoureux, il ne trouve qu'incompréhension de la part de ses concitoyens. L'autre évènement "anormal" est la disparition de certains de ses écrits : le journal qu'il prend la peine de rédiger chaque soir n'existe plus au petit matin...

Dans ce court roman, James Matthew Barrie nous emporte dans un imaginaire astucieux, une boucle temporelle qui nous fait commencer le livre en tenant dans les mains le journal d'Adam Yestreen en tant que jeune officiant, et nous le fait achever par le récit d'Adam en fin de vie, alors qu'il rédige ce qui lui est arrivé après son départ du glen.

Un conte d'hiver, un conte publié dans le journal pour Noël 1931, qui traite avec un humour continuel - les noms des personnages, les couleurs du décor, les allusions, et même certains gestes  : le bonsoir à distance avec le mouvement des rideaux (j'adore) - le pouvoir de l'imagination.

Un pouvoir qui n'a pas d'âge : un charmant roman à découvrir par toute la famille.



titre original : Farewell, Miss Julie Logan (1931)
126 pages
édition française 2012 par Actes Sud- collection "un endroit où aller"
traduction de l'anglais (Ecosse) par Céline-Albin FAIVRE
illustration d'entrée de billet : Glen Etive par © Joe Hush

Commentaires

  1. Sir James remercie la belle âme-papillon qui a pris la peine de parler de lui et a joliment illustré le doux propos... <3 Il s'en retourne auprès de celle qui sue sur la prochaine publication...

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