Deux hommes de bien - Arturo Perez-Reverte


Avec ce livre conseillé par mon libraire j'ai retrouvé mon cher Arturo Perez-Reverte découvert en 1994 avec le roman "le Le Maître d'escrime", suivi de quelques autres : "le tableau du maître flamand", "le club Dumas", "la peau du tambour", "le cimetière des bateaux sans nom", "la reine du sud" et abandonné après la lecture de son roman "le peintre des batailles" qui m'avait désappointée.

Un grand plaisir de lecture avec un seul reproche : le roman est régulièrement interrompu (dans le même chapitre) par les anecdotes de l'auteur retraçant la manière dont il s'est documenté pour écrire cette histoire vraie et romancée. Si l'intention est louable car le récit est intéressant, j'aurais préféré lire cela en postface ou à la rigueur en préface, mais l'auteur a préféré insérer ces digressions directement dans le texte. La somme déboursée pour les 28 volumes a été équivalente à 25 000 € actuels, c'est dire que les premières éditions de ces volumes étaient rares et détenues par des personnes qu'il fallait d'abord trouver puis convaincre.

J'ai beaucoup ri, parfois été rebutée par certaines longueurs, mais au global un très bon moment de lecture (ma note = 3/5).



L'histoire relate l'expédition, au XVIIIe siècle, de deux membres de l'académie royale d’Espagne envoyés à Paris pour trouver, acquérir et rapporter à Madrid les 28 volumes de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert (si possible dans leur première édition non expurgée) qui doit servir pour la mise à jour de la prochaine édition du dictionnaire de leur académie.
Don Hermógenes Molina, un pieux bibliothécaire et don Pedro Zárate, surnommé l'Amiral, un ancien marin devenu l'auteur d'un dictionnaire consacré à la Marine, se mettent en route sans savoir qu'ils sont suivis par un espion chargé par deux autres collègues de l'académie plus conservateurs et opposés aux idées de l'avancée intellectuelle du siècle des lumières, de tout mettre en œuvre pour faire échouer cette entreprise.
Arrivés à Paris, ils découvrent les différents aspects de la vie de la capitale dans laquelle commencent à sourdre les prémices de la révolution.
L'Amiral a remis le volume à sa place et continué de lire les titres : Lettres sur l'origine des sciences de Bailly, le tableau méthodique de minéraux de Daubenton... Il était impossible, devant un tel trésor, de ne pas éprouver une raisonnable envie.

- Une bibliothèque est plus qu'une compagnie qu'un moyen de lecture; dit-il après avoir fait quelques pas. Un remède et une consolation. (p.327)




Hombres buenos
année de sortie 2015
lu en poche Points
582 pages


illustration d'entrée de billet : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers

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