Les bottes suédoises - Henning MANKELL


Fredrik Welin, un médecin septuagénaire désormais retraité vit sur son île de la Baltique. Réveillé en sursaut par une vive lumière il a juste le temps d'enfiler des bottes avant d'échapper à l'incendie qui ravage sa maison. Il s'installe dans la caravane laissée par sa fille Louise qui parcourt le monde. Très vite, l'enquête prouve que l'incendie est criminel mais ce n'est pas lui qui a mis le feu à la maison héritée de ses grands-parents ! Reste alors à tenter de reconstruire la maison car la vie n'est pas finie, et l'amour peut-être aussi . 

Ceci est la deuxième histoire du médecin Welin découvert dans "les chaussures italiennes" dont la lecture m'avait laissé un bon souvenir. Pour ce roman, le début commençait bien mais au milieu du livre mon impatience a commencé à battre de l'aile. C'est long, c'est lent, on n'en peut plus de ces atermoiements. Le vieillard qu'il est devenu est attiré par une journaliste de 30 ans plus jeune que lui. C'est non pour moi car je ne peux pas croire à cette histoire, d'autant que dépossédé de tout, il s'habille n'importe comment, se lave uniquement dans la mer glacée etc...il n'a rien pour lui, en plus d'être bizarre et j'ai du mal à trouver de l'empathie pour ses malheurs. Sa fille Louise est encore pire que lui, mystérieuse mais dans le sens énervante. Voilà nos personnages principaux.

Pour résumer une lecture mitigée car les descriptions de la Suède m'intéressent (j'apprends d'ailleurs le Suédois dans l'idée de m'y rendre un jour en vacances). Mais je n'ai pas apprécié le mélange de genre entre : l'enquête policière (qui a mis le feu et pourquoi), les réflexions que le temps qui passe (suis-je en train de perdre la tête ?) et les propos écolo-bobos du changements de la planète qui me hérisse le poil.

Je préférais largement quand l'auteur se glissait dans la peau de mon ami littéraire Wallander ! 

Nota bene : si on n'a pas lu les chaussures italiennes, c'est pas très grave car l'auteur rajoute ce qu'il faut dans le roman pour qu'on puisse suivre les situations (qui d'ailleurs ne sont pas simples).

La crise s'était éloignée. La vieillesse en était-elle la cause ? Jusque- là, pour moi, les années qui passaient ne signifiaient rien. je vieillissais, mais lentement, de façon imperceptible. je me rendais compte, par exemple que je ne pouvais plus sauter dans mon bateau comme avant, je devais prendre un appui. le vieillissement était une nappe de brume qui approchait en silence. (p.64)

sorti en 2016


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