Watership Down - Richard Adams



Pressé par la vision de la destruction imminente de leur garenne parvenue à son frère Fyveer qui possède des dons de voyance, Hazel décide de tout quitter avec quelques volontaires pour tenter de s'établir ailleurs. Le groupe de lapins de Garenne doit ainsi échapper à la Hourda, la caste militaire qui se lance à leur poursuite et en chemin, il rencontre d'autres congénères parfois belliqueux et également plusieurs ennemis de leur race : les vilou. Mais ils se font également connaître et apprécier d'individus d'autres races qui deviennent leurs alliés et leur permettent d'affronter les différents dangers qu'ils croisent sur leur route jusqu'à leur destination "Watership Dawn", une colline au nord du Hampshire, où ils finissent par s'installer. Mais bientôt, il faut songer à chercher et faire venir les femelles afin de garantir leur survie dans la garenne.

Voici un très beau livre que j'ai reçu récemment en cadeau et que j'ai pris plaisir à lire en quelques jours malgré les 530 pages. Richard Adams nous emporte au ras du sol dans les pattes d'un groupe de lapins en prise avec leur survie, qui n'est pas sans rappeler l'humanité parfois confrontée à l'obligation d'exil et qui trouve en elle des ressources, des intuitions et de l'ingéniosité. Très bon roman d'aventure qui confirme le succès de ce roman depuis sa publication. Je signale un autre roman semblable d'aventure de bêtes traité sous une forme d'épopée : le bois Duncton de William HORWOOD qui cette fois nous emporte sous-terre en compagnie des taupes.

paru en 1972 (Angleterre et France)


"Réveille-toi, imbécile ! C'est moi. C'est Hazel. Tu vas me faire mal. Allez, debout." Il finit par le repousser, Fyveer gigota encore un peu avant d'ouvrir enfin les yeux. "Je...je faisais un cauchemar. C'était affreux ! Nous étions...sur le l'eau et nous descendions une grande rivière très profonde. Et...Et je me suis aperçu que nous étions sur du bois. Une planche comme celle que nous avons découverte, toute blanche et couverte de signes noirs. il y avait d'autres lapins avec nous, des mâles et des femelles. Mais en baissant les yeux, j'ai vu que la planche était faite d'os et d'un fil brillant. J'ai crié, et tu as dit : "A l'eau, tout le monde !" Ensuite, je t'ai cherché...je t'ai cherché, j'essayais de te tirer d'un trou, de te ramener sur la rive. Je t'ai trouvé, mais tu m'as dit : "Le maître doit y aller seul."
Gaston Phoebus "Le livre de La Chasse"


 

Illustration d'entrée de billet : Aldo Galli

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