Bal tragique à Windsor - S.J. BENNETT
Quelques semaines avant les festivités pour son 90è anniversaire, la reine Elisabeth II reçoit à Windsor et Charles organise une réunion secrète d'analystes et de spécialistes sur le sujet de l'influence de certains pays (Russie, Chine) sur les échanges commerciaux intéressant le royaume uni. Une soirée dansante est également organisée au cours de laquelle un jeune pianiste d'origine russe se fait remarquer par sa virtuosité et ses talents de danseur. Mais au lendemain, il est retrouvé pendu dans son placard dans une position qui suggère un adepte du bondage. Le MI5 mis sur le coup cherche une responsabilité du côté des russes et accuse Poutine. Mais la Reine est rapidement convaincue que le Kremlin ne s'intéresse aucunement à l'exécution d'un jeune russe qui n'a rien à voir avec la politique, qui plus est dans son château. Avec sa jeune secrétaire du bureau particulier Elisabeth II va chercher à comprendre qui en voulait à Brodski au point de vouloir l'éliminer.
Après avoir lu Pas le moral à Balmoral en septembre dernier, j'ai eu envie de lire le 1er tome de cette sympathique série britannique, de la même trempe que ce livre lu en 2010 : "La reine des lectrices" où la reine s'attèle à résoudre une énigme. Mais l'analogie s'arrête là car dans cette série, c'est à la vénérable "miss Marple" de ma chère Agatha Christie que je songe tout au long de ces pages car, sans se déplacer et rien qu'à force de déduction, la Reine comprend ce qui a pu se passer.
Le style est correct : vif et sans temps mort avec de nombreux dialogues, mais je n'ai pas trouvé de paragraphes ou belles expressions originales et littéraires, ce qui en fait un roman tout trouvé pour passer un bon moment de lecture.
Concernant l'enquête, j'ai trouvé le déroulement très complexe car il y a beaucoup de protagonistes et de fausses pistes. Je n'ai pas été emballée par l'explication de l'élimination du pauvre pianiste seul capable de découvrir qu'un invité qui n'est pas celui qu'il prétend être. De surcroit, cet invité n'a pas appris grand chose de la fameuse réunion secrète et les morts s'enchainent...Tout cela pour cela !
- Plaisir de lecture : 90%
- Satisfaction de résolution du mystère : 10%
publié en 2021 |
Mais d’abord, le travail. — Oui, Simon. Que se passe-t-il ? Son secrétaire attendit qu’elle soit assise à son bureau. — C’est à propos du jeune Russe, Madame. Mr Brodski. — Jusque-là, je m’en serais doutée. — Ce n’est pas un accident. Il y eut un bref silence. — Oh, juste ciel. Pauvre homme. Comment le sait-on ? — Le nœud, Madame. La médecin légiste trouvait que quelque chose clochait. L’os hyoïde était brisé. Il s’agit d’un os du cou, Madame… — Oui, je sais ce qu’est l’os hyoïde. Elle avait lu de nombreux romans de Dick Francis. On y cassait beaucoup d’os hyoïdes. Et ce n’était jamais bon signe. — Pardon. La fracture n’est pas forcément parlante en soi car elle peut se produire lors de n’importe quelle pendaison. Mais la marque laissée par le lien est inhabituelle, même si cela ne permet pas non plus de conclusion formelle. La médecin légiste a travaillé sur l’affaire tout l’après-midi, car nous voulions être certains. Elle a donc étudié en détail les photos de la scène et… Eh bien, elles n’ont rien révélé de très rassurant. Il y a un problème avec le nœud. — L’a-t-il mal fait ? La reine était effarée. Elle imaginait le malheureux pianiste tirant désespérément sur la ceinture de ses longues mains fines. Peut-être avait-il vainement essayé d’échapper à la mort. C’était abominable. Sir Simon secoua la tête. — Le problème ne vient pas du nœud coulant autour du cou mais de celui qui se trouvait à l’autre bout.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre contribution à ce carnet de lectures (la modération des commentaires est activée pour les anciens articles)