Sanditon - Jane AUSTEN



Ayant secourus le couple Parker dont la voiture a versé dans un ravin près de chez eux lorsque monsieur Parker qui s'est foulé la cheville, les époux Heywood acceptent l'invitation faite en remerciements et envoient leur fille Charlotte séjourner chez eux dans leur maison de Sanditon, une station balnéaire dont M. Parker souhaite le développement touristique. Là-bas, Charlotte va faire connaissance d'une multitude de personnages, dont le frère de son hôte : Sydney dont elle se sent très vite assez proche par l'esprit et bientôt par le coeur. 


J'ai choisi à la médiathèque ce roman inachevé de Jane Austen sans avoir rien lu sur ce roman auparavant. J'ai été heureusement surprise de retrouver ma Jane et je n'ai pas du tout découvert à quel moment le récit était repris par l'autre auteur (dans mon édition il s'agit de Mary Catton Dobbs; livre édité en 1997).
Mary Dobbs

L'histoire est plutôt sarcastique : en effet de nombreux personnages dépeints sont clairement moqués (les pingres : lady Denham, les hypocondriaques : Diana, Susan et Arthur Parker, les obsessionnels : M. Parker avec son idée de vouloir à tout prix transformer Sanditon en station balnéaire à la mode, Mme Parker, son épouse qui ne songe qu'à ses boutures et passe ses journées dans la serre ou encore Sir Edward avec la décoration de sa chaumière).
Jane, puis Mary, n'ont pas lésiné sur les scènes et conversations truculentes qui s'ensuivent face à un tel parterre de personnages hauts en couleur et ce fut un réel plaisir de sourire et même rire à de nombreux passages.

En toile de fond, une petite ville balnéaire et sa promenade le long de la mer,

des bains pris à l'aide d'une voiture tiré par un cheval,


ou encore le ramassage d'algues gluantes des plus épiques, des marches dans la campagne...

Les héros de ce roman, Charlotte et Sydney, sont dès leur rencontre un match assez prévisible malgré plusieurs épisodes qui font craindre une séparation possible de ces deux-là ! J'ai été moins convaincue par l'épisode de l'enlèvement de Charlotte à la fin car rien de laissait entrevoir que Sir Edouard deviendrait assez fou pour entreprendre parelle vilénie même s'il idéalise Lovelace, le personnage romantique de Samuel Richardson !

Sanditon est un charmant roman très agréable à lire : la plupart des personnages ont de bonnes intentions même si certaines sont plus justifiables et utiles que d'autres.

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