La maison de verre - Roberto COTRONEO



Elle avait raison, c'était un choix magnifique, aussi magnifique que ce tableau qui occupait l'un des rares murs en béton de la villa : un tableau étrange, de grande taille, peuplé de silhouettes vêtues de noir et encapuchonnées, au beau milieu d'un danse débridée, folle peut-être. Cette peinture était inquiétante : elle me repoussait autant qu'elle m'attirait. 
Alessandra s'aperçut que l'oeuvre ne n'avait pas laissée indifférente.
- Ca vous plait ? C'est de Michaël Borremans. (p.28)


Italie. Margherita répond à une annonce pour s'occuper des jumelles d'un couple atypique : Umberto qui travaille régulièrement à Londres et sa femme qui serait en proie à une dépression. Après avoir signé une clause de confidentialité, Margherita s'installe dans l'étrange villa aux murs de verre dans la banlieue de Rome et se rend très vite compte que quelque chose ne tourne pas rond : les jumelles de 7 ans semblent beaucoup plus âgées, et tout le personnel de la villa semble craindre quelque chose. Lors d'une excursion dans la forêt proche, Margherita découvre un temple grec représentant Hécate et voit surgir les fantômes d'un homme et de son fils.


Un livre découvert en faisant des recherches sur la maison de verre de Pierre Chareau à Paris : le livre m'est apparu en résultat de recherche, les moteurs de recherche d'aujourd'hui sont beaucoup moins pertinents qu'autrefois ! L'avantage c'est que l'on peut passer du "coq à l'âne", ce qui est parfait quand on aime les nouvelles découvertes.

J'ai bien aimé la lecture, mais beaucoup plus dans les premières pages : le style de l'auteur est du genre que j'aime : prendre le lecteur pour un ami et lui décrire tout ce qui est nécessaire : les décors, les sentiments, les sensations. Vers la fin, j'ai senti que quelque chose dans le récit clochait et j'ai vraiment eut l'impression que l'auteur s'était embrouillé les pattes dans l'évolution du personnage principal qui est également le narrateur. La fin qui arrive un peu aux forceps (il était temps) est vraiment un belle trouvaille.

Spoiler : [En réalité Margherita qui narre l'histoire que nous lisons est atteinte d'une maladie psychiatrique "Syndrome de Korsakoff" : troubles de la mémoire, la personne ne sait généralement plus où elle se trouve, elle n'a pas conscience de son état].

2021 (Italien)
2022 (français)



Illustration d'entrée de billet : Michaël Borremans (La danse)

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