Je voulais vivre - Adélaïde de CLERMONT-TONNERRE
Le roman revisite quelques évènements relatés dans le roman "Les trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas et prend le parti de raconter comment la petite fille orpheline après l'assassinat de sa mère devient Milady de Winter, espionne pour le cardinal Richelieu et provoque le désir de vengeance des trois mousquetaires et de D'Artagnan jusqu'à son exécution sans autre forme de procès.
J'ai choisi ce livre après en avoir entendu parler à la radio ; le parti pris de raconter l'histoire de Milady de Winter en prenant le contrepied du récit d'Alexandre Dumas m'intéressait (même si je ne me souviens pas avoir lu les 3 mousquetaires).
Le roman commence en 1628 par la fin de Milady mais ce n'est pas gênant puisque l'on connaît son destin, au moins pour avoir vu les films.
L'auteur a choisi un récit choral : l'histoire de Milady racontée par plusieurs narrateurs et donc plusieurs facettes de cette femme à différents âges.
Les récits sont toutefois emmêlés dans une fresque temporelle non linéaire que j'ai eu du mal à suivre sur presque 500 pages.
Son parcours est semé d'embûches, de félonies, de trahisons, de désespoir depuis la mort de sa mère assassinée jusqu'à son exécution.
C'est avec beaucoup d'empathie que j'ai suivi ses mésaventures : j'étais de "son côté" car l'auteur la montre sous un jour inhabituel, celui d'une femme qui s'est battue pour retrouver le rang et la fortune dont elle fut dépossédée à 6 ans, qui croise des hommes qui la trahissent mais heureusement d'autres personnes qui louent sa bonté son intelligence.
Le style est très bien mais j'aurais apprécié un récit dans l'ordre des évènements.
Le plus : le récit de D'Artagnan qui se souvient avec regret de Milady à laquelle lui et ses amis n'ont laissé aucune chance de s'expliquer.
Le moins : les scènes de sexe inutiles.
Je fus frappée par cette liberté de mœurs. Au couvent de Templemars, puis dans le Berry, l’existence de ce type de relation n’avait jamais été évoquée. Même sœur Mary, qui parlait sans détour et m’avait décrit avec force détails les intrigues de la cour au temps de sa jeunesse, ne m’avait pas présenté clairement ces jeux d’amour. Venue de ma province, détournée du droit chemin par un prêtre, mariée à Olivier dont l’intransigeance m’avait coûté si cher, je me rendais compte que j’avais été violemment punie, que j’avais manqué de mourir pour une faute qui n’aurait pas incommodé grand monde ici.
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