L'ange noir - William Irish

June Vincent dans l'adaptation


New York, 1940. Alberta, une jeune femme de 22 ans se découvre des talents de détective lorsqu'elle se met sur la trace de celui qui a tué la maitresse de Kirk, son mari, lequel se retrouve condamné à mort pour ce meurtre qu'il n'a pas pu commettre. Il lui reste à peine 3 mois pour trouver qui a assassiné la belle Mia Mercer, une artiste de music hall aux relations et motivations douteuses.

édition Omnibus 1000 pages en 2004

Je poursuis ma lecture du "pavé" emprunté à la médiathèque (plus de 1000 pages toutes fines et écriture minuscule) et je veux aujourd'hui parler du 3è roman de ce livre "L'ange noir" que j'ai beaucoup apprécié. 133 pages de pure roman noir comme je les aime, et je ne suis pas la seule, c'est à dire avec aucun passage dégoulinant de sang, aucun passage où l'on suit la psychologie d'un tueur sadique etc. (certains pourront reconnaître de récents "romans" qui me sont tombés des mains).

Étrangement j'ai aimé l'humour, peut-être inconscient de l'auteur mais je n'ai pu m'empêcher de me dire que cette épouse, du genre "desperate housewife" qui ne travaille pas et qui passe sa journée à attendre son mari, a vraiment du cran et c'est certainement ce décalage que j'ai trouvé plutôt drôle.

Ayant pris possession du carnet téléphonique de la morte et d'un indice sur la scène du crime, Alberta décide de partir sur les traces des protagonistes afin de les approcher et de les tester sur leur capacité à avoir pu éliminer cette femme, quitte à se mettre en danger.

La qualité littéraire est au rendez-vous de ce polar noir : la construction des chapitres (un pour chaque suspect), les dialogues, le suspens, tout est parfaitement mené sans que l'on ressente ni impatience, ni désolation. Une petit défaut à la fin lors de la scène finale assez rocambolesque qui pour surprendre tant il s'en est fallu de une pour qu'elle y reste, mais tout se tient si l'on garde en tête mon impression de départ : lire un polar qui réserve quelques tours de passe-passe malicieux.

Il parait que ça arrive à tout le monde au moins une fois. Il parait aussi que le mieux est de laisser courir, de faire semblant de ne rien remarquer, et que ça passera tout seul. c'est ce qu'on dit. mais essayez donc cette recette, à vingt-deux ans, quand c'est la première fois que ça vous arrive. (p.276)

The Black Angel (1943) Publié en français sous le titre Ange


En tête de billet : June Vincent qui jour le rôle d'Alberta, renommée Catherine dans le film (1946) adapté du roman

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