L'aventure de Bryan Harker - Archibald Joseph CRONIN



L'histoire est celle d'une jeune ingénieur américain en Autriche qui passe dans la zone russe pour ses affaires et se retrouve mêlé à la police secrète soviétique lorsqu’il tente de sauver une jeune femme qu'il croit être la fiancée de son ami, poursuivie pour actes d'espionnage.

Un peu plus
Nous sommes en 1950 à Vienne (Autriche) et Bryan Harper est directeur d'un consortium américain de travaux publics ; à la veille de remporter un gros contrat de construction de pont, il lui faut passer en territoire à Gmünd sous contrôle soviétique pour acheter le bois nécessaire à la construction. Après avoir obtenu les autorisations réglementaires, il prend le train. Mais le voyage ne se passe pas comme prévu : il est surveillé et au cours du contrôle de papiers, il laisse malencontreusement échapper la photo d'identité de la fiancée d'une de ses connaissances tchèques qui l'a autrefois sauvé d'une mort certaine et auquel il se sent redevable, lequel lui demande de prendre des nouvelles de la jeune femme. C'est le début d'une course poursuite haletante pour repasser la ligne de démarcation en compagnie de la jeune femme car ils se retrouvent poursuivis par le service de renseignement russes.



En lisant ce court roman (150 pages) j'ai eu l'impression de l'avoir déjà lu et c'est certainement le cas car il est improbable que l'épilogue, digne d'un film d'espion comique soit présente dans un autre roman. C'est aussi pourquoi je m'efforce de résumer mes lectures et avis aussi régulièrement que possible.

A l’origine, le roman fut publié sous forme de feuilleton dans le magazine Collier’s en 1954 sous le titre "Escape from fear" :


Bryan Harper nous est présenté comme un homme au bout du rouleau, expatrié sans attache, qui survit un peu en dehors de lui et malgré lui, un looser. Acculé et poursuivi par des espions sans pitié, il se révèle téméraire, plein de ressources, inventif : il se démène comme un diable pour sauver la demoiselle en détresse mais qui elle aussi fait preuve d'une grande force morale.

L'ensemble du roman est drôle, tout en ayant le côté tragique des destins coupés par la guerre et ses conséquence : les exécutions sommaires, les déportations, les séparations de famille.

- Je me retrouve aux abois, lui répondit Harker. En d'autres termes, je suis prêt à tout pour gagner la zone britannique. Aussi m'est-il absolument indifférent de vous laisser derrière moi mort ou vivant."
Le médecin changea de visage et balbutia :
" Si j'agis sous la contrainte, nul ne peut m'en tenir rigueur...
- Voilà qui est sagement raisonné, docteur. (p.120)

publié en 1954 (anglais)
publié en 1978 en FR


Illustration d'entrée de billet : The Blessing of the Wheat in Artois par Jules Breton

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