The Spanish Diplomat’s Secret - Nev MARCH


1894. Le capitaine Jim et son épouse Lady Diana naviguent sur un paquebot en direction de l'Angleterre quand survient un meurtre : Don Juan Nepomuceno, un dignitaire apparenté à la famille royale espagnole a été assassiné et retrouvé dans le salon de musique fermé de l'intérieur. Le commandant de bord demande à Jim de découvrir le coupable avant leur arrivée sur les côtes anglaises sous peine de voir tous les passagers retenus à bord ; il ne reste que 6 jours et il y a des centaines de dépositions à recueillir. Côté personnel, Jim a l'impression que Diana lui cache quelque chose : est-ce lié au fait qu'ils n'ont pas encore d'enfant ? Pour couronner le tout, il a le mal de mer et son enquête patine, heureusement que Diana a une idée derrière la tête : elle aussi aimerait bien être enquêtrice.

Le regard perdu dans le brouillard, il se frotta la nuque, puis dit : « Je vais vous le dire. Ça ne servira à rien, mais voilà : il y a vingt ans, une corvette espagnole a intercepté un petit bateau à aubes au large de Cuba. Vous savez où c'est ? »

« Non. »

« Au sud de la Floride. Une colonie espagnole. Le Virginius était un petit navire américain. L'Espagne a prétendu qu'il s'agissait de pirates. Elle a saisi le navire. Ça a fait beaucoup de bruit. »



Après avoir résolu le meurtre de deux jeunes femmes dans Murder in Old Bombay, déjoué un complot sanglant lors de l'exposition universelle de Chicago dans Peril at the Exposition voici le valeureux Jim embarqué à bord d'un paquebot pour une traversée fort mouvementée.

L'auteur évoque cette fois encore un épisode historique appelé l'affaire du Virginius (un navire battant pavillon américain a été abordé par un navire de guerre espagnol au large de Cuba, les espagnols ont exécuté 53 marins britanniques et américains au prétexte qu'ils apportaient de l'aide aux insurgés de Cuba alors possession espagnole). Protagonistes et témoins de cette période vont s'affronter en huis-clos occasionnant bien des préoccupations au couple de détectives. 





Du fait de la présence de personnages appartenant à une série littéraire, l'auteur évoque leur passé en Inde puis à Chicago mais ces rappels sont trop répétés ; pour moi il faudrait faire un prologue et ne plus revenir sur "qui est qui" car cela n'avance pas le récit en cours et perturbe la lecture. Mais il y a beaucoup d'humour qui font la différence avec d'autres auteurs qui semblent remplir des pages et ceci explique que j'aime suivre les aventures de ce couple peu ordinaire.

Son regard passa de Diana à moi. « Tu n'as pas l'air américaine. » Diana sourit. « En Amérique, tout le monde vient d'ailleurs, sauf quelques-uns qu'on appelle Amérindiens. En fait, je suis indienne, je viens d'Inde ! »

Un roman assez dense foisonnant de détails aussi bien dans le décor, que dans les relations entre les passagers. J'ai retrouvé à bien des égards le style d'Agatha Christie c'est à dire des fausses pistes, des faux témoignages, des doutes sur l'intégrité de certains personnages qui semblent angéliques et pas d'effusion d'hémoglobine.

Je reste un peu sur ma faim concernant les personnages qui sont traités comme des ombres chinoises (mon impression) entre Jim qui vomit ses tripes car il a le mal de mer et Diana qui se sent l'âme d'une samaritaine. Le prochain roman leur fait retrouver Adi, le frère de Diana qui les attend en Angleterre, avec pour corollaire un retour en Inde et ça, j'ai bien hâte de voir comment la communauté parsie va accueillir notre couple mixte expatrié.

Diana et moi étions arrivés sur Ellis Island à l'automne 1892. Notre dossier d'immigration avait été traité et validé au bout d'un après-midi qui n'en finissait pas avant que notre naturalisation soit obtenue. Nous nous étions alors réjouis d'être Américains mais encore nous fallait-il nous habituer à cette nouvelle identité.


publié en 2023 uniquement en langue anglaise (lu en e-book)




Suivez le lien pour en savoir plus sur L’affaire Virginius (1873)

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