Le guérisseur de cathédrale - Philip K. DICK
Dans une société future livrée à un taux de chômage tel que les gens restent enfermés chez eux et passent leurs temps à des jeux infantiles et inutiles, Glimmung, une entité extraterrestre vient démarcher Joe Fernwright, un restaurateur de céramique hautement compétent mais qui n'a pas eu de travail depuis plusieurs mois et qui accepte de suivre Glimmung sur la planète, d'autant plus qu'il est poursuivit par la police.
Le projet est renflouer Heldscalla, une antique cathédrale engloutie au fond de l'océan sur Sirius V, la planète du Laboureur, dont Glimmung est devenu le maître.
Après s'être réveillé au terme de son voyage spatial, Joe fait connaissance des autres compagnons qui comme lui, ont été embauchés pour leur capacité : spécialiste des coraux, télékinésiste, etc... il découvre également que tous ont été visités par le Glimmung alors qu'ils étaient, comme lui-même, en perte de confiance, voire prêts à se suicider. Puis ils découvrent les créatures habitant la planète, en particulier les répandeurs qui vendent le livre constamment mis à jour par les Kalendes, où sont écrites les prédictions de leur avenir. Bientôt ils font connaissance de Glimmung :
Il y a quelques temps, je n'aurais jamais pensé pouvoir apprécier de nouveau la science-fiction comme au temps de mon adolescence ; mais voilà, Philip K.Dick n'est pas qu'un auteur qui dépeint le futur à bord de vaisseaux spatiaux et à grand renfort de monstrueuses créatures extraterrestres. Personnellement, je lis le témoignage visionnaire d'un excellent auteur inventeur qui imagine une technologie permettant d'interroger une encyclopédie (me fait penser à Internet / Wikipedia) ou de jouer avec l'ordinateur, ou encore des équipements capables de créer la réalité augmentée (scène avec le SSA). On lit avec inquiétude (les écoutes) et une lueur d'espoir l'aventure de Joe sur la planète du Laboureur où il rencontrera son destin et une raison d'être.
C'est très drôle, comme lorsque l'auteur fait défiler tous les religieux auxquels Joe demande conseil, prémonitoire avec le traducteur. Une lecture dépaysante et étonnante qu'on peut relire avec le même intérêt car ce n'est pas compliqué et qu'il y a beaucoup de notions philosophiques sur le sens de la vie, le besoin d'appartenir à une société ou de trouver un repos bienfaisant.
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publié en 1969 puis en 1977 en français avec le titre "manque de pot" |
illustration : Sparth
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