Nick et le Glimmung - Philip K. DICK


Le chat Horace s'est offert une petit balade mais il a été repéré c'est pourquoi la famille de Nick a quitté la Terre pour vivre sur la planète du Laboureur où ils croisent de nouvelles races toutes plus bizarres les unes que les autres, certains combattent le puisant Glimmung, d'autres tentent de survivre. Lorsque l'un d'entre eux donne à Nick un livre du destin qui écrit ce qui fut ce qui est et ce qui sera, Glimmung cherche à le récupérer à tout prix car le livre indique comment l'anéantir.

« Vous êtes conscients, n’est-ce pas, dit M. McKenna, que les créatures natives de la planète du Laboureur sont coincées dans une lutte à mort qui dure depuis plusieurs siècles ?

— Oui, nous le savons. Les Werjs nous l’ont expliqué.

— À cause de cette guerre, la plupart des colons humains qui s’installent ici veulent repartir, dit Mme McKenna. Ils sont même prêts à retourner sur Terre malgré la surpopulation.

— Nous ne pouvons pas rentrer, à cause d’Horace, intervint Nick.

— Un chat est-il une raison suffisante pour se retrouver banni de son propre monde ? demanda M. McKenna d’une voix teintée de mépris.

— C’est une question de principe, expliqua calmement M. Graham. Nous estimons qu’il devrait y avoir de la place pour les animaux, quel que soit le degré de surpopulation atteint par la planète.

— Vous comptez faire de l’agriculture, ici ? demanda M. McKenna. Vous allez labourer la terre et faire des semis ?

— Exactement, répondit le père de Nick.

— Et vous avez de l’expérience dans ce domaine ?

Roman lu juste après le roman qui précède "Le guérisseur de cathédrale" car il se trouve généralement dans le même livre (c'est plus exactement une relecture). 

Personnellement je ne vois pas en quoi c'est censé être un roman "jeunesse" car ce n'est pas mièvre ni léger et le fait de mettre un chat en personnage important n'est pas une raison suffisante.

Ceci étant dit, j'ai trouvé le récit très long et très pénible et pas du tout positif ni formateur. C'est même plutôt inquiétant : entre un futur sans animaux, des écoliers sans professeur autre qu'un prof en vidéo qui fait cours à des centaines d'enfants, des assassinats sur la planète du Laboureur pris un peu à la légère.

L’Imprim s’ébranla et se dressa haut dans le ciel. Il se vrilla en colonne, et de cette colonne jaillit un spectre : dans son agonie, l’Imprim avait produit une copie de Glimmung. Une réplique médiocre, certes, mais néanmoins vivante et immense. Le spectre, coiffé lui aussi d’un casque à cornes étincelant, brandit sa lance fantôme et, les yeux brûlants de malveillance, la plongea dans la gorge de Glimmung.

Glimmung s’élança dans le ciel en serrant le livre dans sa main gantée. La lance dépassait de son cou. Tout en grimpant, Glimmung l’attrapa pour tenter de l’arracher. En vain : elle tenait bon et une plaie se forma autour, béante à jamais. Pas plus qu’il ne pouvait retirer la lance, Glimmung ne pourrait soigner cette blessure. Il avait été transpercé et il porterait l’entaille que son double inexact et mal modelé lui avait infligée pour toujours, pour toute l’éternité.

Le chat est sauvé, Glimmung est mutilé (ce n'est pas le même que dans le roman précédent) et un double de Nick, supposé maléfique, se balade sur la planète, donc pas de quoi trouver en cette matière du rêve ou de la philosophie.

Glimmung ne se cachait plus dans le Werj. Sous une forme qui lui était propre, il soufflait maintenant comme un vent visible vers Nick, peinant pour se dépêcher. Il approchait aussi vite qu’il le pouvait, irrésistiblement attiré par le livre, son livre, celui grâce auquel il régnait sur cette planète.

153 pages quand même, ce qui n'est pas rien. A lire comme une curiosité.




illustration : Finnegan Matthews

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