Brooklyn Follies - Paul Auster



Nathan Glass revient vivre à Brooklyn. Il a soixante ans, sort d'un cancer, vient de divorcer et est à la retraite. Comment va t'il occuper ses journées ? Il décide d'entreprendre la rédaction d'un livre qui serait un condensé des bévues, des anecdotes, des folies de la vie en somme. Un événement imprévu va modifier son destin. Il retrouve son neveu, Tom Wood, une graine d'écrivain qui a tout abandonné pour faire chauffeur de taxi et qu'il retrouve associé d'un mystérieux libraire. Mais la vie réserve d'autres surprises et c'est avec une émotion constante que l'on vient à bout de ce récit écrit comme un hymne à la vie, à l'amour, à la défense de ce que l'on croit juste, à l'espérance enfin, non sans une larme.

Lire Paul Auster c'est comme retrouver un vieil ami rassurant. Un de ceux avec lequel les mots ont de l'importance sans les dire, juste les effleurer de la pensée ou du regard. Lire Auster c'est vivre au fond de soi un moment. J'ose espérer qu'il en est conscient. Si cela n'était pas, je serai très déçue, enfin modérément car je ne saurais jamais ce qu'il en est. A quoi songe un écrivain lorsqu'il esquisse son histoire ? Un peu de hasard, un peu de désir, toujours la passion d'être. J'ose simplement espérer. Ouvrir un livre d'Auster c'est retrouver son univers, familier, légèrement relooké pour le voyage en cours, qu'importe. J'aime cela.
Tout homme contient en lui plusieurs hommes, pour la plupart, nous sautons de l'un à l'autre sans jamais savoir qui nous sommes.

A noter
Dans ce livre, Paul Auster évoque "La Lettre écarlate", un roman de l'écrivain américain Nathaniel Hawthorne. J'ai l'étrange impression qu'il a déjà évoqué ce titre dans un des deux autres livres que j'ai lu de lui à ce jour :
- le livre des illusions
- La nuit de l'oracle.

Je trouve troublante l'idée de placer de façon récurrente un livre dans son propre livre, comme une sorte de gri-gri littéraire. Cette idée me plait décidément beaucoup.




La lecture était ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant favori : lire pour le plaisir de lire, pour ce beau calme qui vous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d'un auteur.


Illustration d'entrée de billet : Louis Lozowick, Brooklyn Bridge

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