Le livre des illusions - Paul AUSTER



"Il est interdit de laisser derrière soi la moindre trace". Cette phrase tirée du roman résume à mes yeux la pugnacité lancinante ressentie tout au long de l'histoire, ou devrais-je dire, des histoires. David, un homme brisé par la mort accidentelle de sa femme et de ses deux fils, trouve une issue à l'enfermement qui est le sien dans la rédaction d'un livre à la mémoire d'un acteur réalisateur de films muets, Hector Mann, depuis longtemps disparu. Mais Hector n'est pas mort. Il a pris une nouvelle identité en même temps qu'une résolution aussi absurde qu'inhumaine : poursuivre son oeuvre cinématographique avec la promesse qu'elle soit entièrement détruite après sa mort. Alors David va devenir l'observateur impuissant de l'enchaînement de circonstances implacables qui lui arracheront son nouvel amour.


Dans ce livre, encore une fois très bien écrit mais que j'ai moins aimé que La nuit de l'oracle, Paul Auster nous entraîne dans le monde de l'oeuvre. L'art est une illusion, comme la vie. La création artistique ne dure qu'un instant, personne ne sait combien de temps dure ce moment. de même, l'amour est une illusion. Je pense qu'il est bon et urgent de croire à cette illusion.


Je ne savais toujours pas qui j’étais, je ne savais pas ce que je voulais et, jusqu’à ce que je trouve un moyen de vivre à nouveau en compagnie d’autrui, je continuerai à n’être qu’une chose à moitié humaine.

Illustration d'entrée de billet : image du film "In the Mood for Love"

Commentaires