Le Manège des erreurs - Andrea CAMILLERI



Le commissaire Montalbano est perplexe : trois enlèvements de jeunes femmes travaillant dans les banques de la ville, relâchées peu de temps après, puis l'incendie d'un magasin d'électronique suivi de la disparition du propriétaire, lequel semblait avoir trouvé l'amour en la personne d'une mystérieuse jeune femme blonde dont il avait pris soin de cacher l'identité même à ses proches. Partant sur une fausse piste, le commissaire finit par serrer le coupable, prouvant qu'il est toujours capable de résoudre un meurtre plutôt retors d'un fou manipulateur.
 

J'avais envie de lire un polar, les derniers sortis ne m'intéressent pas vraiment : j'en ai commencé certains mais je les vite abandonnés, n'y trouvant dès les premières pages que d'infâmes scènes sanguinolentes et ce n'est pas du tout ce que je recherche dans une lecture.

J'avais lu en 2008 "la patience de l'araignée" du même auteur dans le cadre d'un challenge "lire des livres avec des titres d'animaux" (je viens juste de republier mon résumé et avis sur ce site à partir de mon avis sur Babelio, ma précédente publication a disparu en même temps que mon premier site de lecture) et puisque j'ai gardé un souvenir plutôt positif du style de l'auteur j'ai choisi ce titre au hasard sur les rayons de ma médiathèque et je ne le regrette pas car j'ai passé un très bon moment de lecture ; le vocabulaire ne m'a pas du tout dérangée, je savais que le traducteur avait opté pour un style argotique permettant de transcrire plus fidèlement le phrasé des personnages.

29è aventure du commissaire Montalbano qui n'en finit pas d'être vieux et de se sentir sur la touche, il a tout de même beaucoup de ressources intellectuelles et un humour sans faille qui est vraiment le petit plus de ce personnage qu'on imagine assez bourru et plutôt sympathique. Je recommande donc les enquêtes du commissaire Montalbano et je pense que je vais aller en emprunter quelques autres dans les mois à venir.

Et il fit bien de ne pas rogner son temps de sommeil à regarder des films à la tilévision, comme il en avait l'habitude, car le coup de tiléphone qui l'aréveilla se fit entendre quelques minutes avant 6 heures. Un appel à cette heure ne pouvait signifier qu'une chose. Au point que depuis des années, il s'était confectionné une sorte de proverbe, à son usage pirsonnel et exclusif : "coup de fil matinal, vol ou meurtre qui fait mal."
- Dottori, vous faisiez quoi, vous dormiez ?
La question était posée d'une voix apeurée.
- Non, Catarè, je jouais au ping-pong.
Il avait répondu d'une voix mauvaise, hargneuse, mais n'avait pas tenu compte de ce que, pour Catarella, il était plus que naturel qu'on joue au ping-pong à 6 heures du matin.
- Je suis désolé d'interrompre votre match. (p.141)

ℹ️ Les mots en gras sont ceux utilisé par le traducteur pour garder l'esprit de l'argot sicilien de l'auteur.

publié en 2015, 2020 pour la VF


Illustration d'entrée de billet : Yannick Luzuaki

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