Coutumes et costumes, tome 1 : Un brin d'arrogance - Romy Pauwels



De 1826 à 1830, nous suivons les aventures et mésaventures de trois amies Irène dite "la ténébreuse", Jacinthe et Joséphine qui ont toutes les trois vécu une dizaine d'années au couvent où elles n'apprennent pas grand chose à part l'obéissance. Leurs histoires rejoignent la grande Histoire au travers de leur époux et famille car elles vont faire preuve de révolte, de résilience, d'abnégation pour mener à bien leur amour, leur maternité, sans pouvoir éteindre en elles le feu du désir de liberté et de libre arbitre, s'opposant s'il le faut à leur famille.


Il y avait longtemps que je n'avais lu une saga aussi prenante et très bien écrite, vraiment je n'ai pas pu lâcher ce roman je l'ai lu en trois fois, la plus grande partie à raison de plus de 200 pages dans la journée tellement il fallait que je sache comment "les filles" allaient s'en sortir.
Plus de 400 pages pour décrire l'amitié, la traitrise, l'amour, mais surtout la condition des femmes tellement soumises au patriarcat, aux conventions, devant souvent ployer devant la volonté des hommes ! père, frères, époux. Mais elles ne se laissent pas faire : non, même avec peu d'instruction qui leur a été dispensée, elles ne sont pas bêtes et cherchent à apprendre, à évoluer.

J'ai été agréablement surprise par le style qui est très fluide, avec beaucoup de dialogues, beaucoup de descriptions que ce soient les décors des maisons, des toilettes, mais aussi les sentiments des personnages et il y en a de nombreux : c'est dans un univers très riche et très envoûtant que nous plongeons en commençant le roman qui n'épargne pas la rudesse des destins mais qui soulage avec les grands bonheurs : retrouvailles, les mariages heureux, les naissances.

Ce roman est le premier volume de la saga historique imaginée par l'auteur qui m'a très gentiment proposé de lire ce roman et vraiment c'est une très belle surprise, et je dis cela très sincèrement et j'ai bien hâte de lire la suite. 

publié en 2024


Mme de Mésanges était une femme aimante mais soumise. mariée contre son gré au près de ses trois enfants, elle n'eut point son mot à dire lorsqu'il fut question d'envoyer sa benjamine au couvent. Elle n'avait pu lui rendre visite qu'une seule fois, pour son douzième anniversaire, depuis cela, les problèmes s'accumulant, elle n'avait guère trouvé plus de temps. (p.19)
Illustration d'entrée de billet : Zsazsa BELLAGIO "Trois dames et une rose"

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