Un animal sauvage - Joël DICKER


Dans une banlieue de Genève, le couple Arpad et Sophie Braun inspire leurs voisins Greg et Karine qui habitent à quelques mètres de là, dans un modeste pavillon dans un lotissement. Greg est obsédé par Sophie qu'il observe depuis la forêt à travers les grandes baies vitrées jamais occultées de sa maison d'architecte, sous le prétexte de promener sa chienne il ne peut s'empêcher de lorgner sur la maison. Karine de son côté est heureuse d'être l'amie de Sophie car elle voudrait bien lui ressembler. Tandis que le couple Braun respire l'opulence, l'amour, Greg et Karine pataugent dans un morne quotidien. Les deux couples ont deux enfants et c'est grâce à eux qu'ils se sont rencontrés, plus spécifiquement autour d'un terrain de sport, les deux pères étant volontaires à la buvette après les rencontres. Mais dans l'ombre, chacun détient un secret : Sophie n'est pas la gentille avocate qui a bien réussit avec son propre cabinet à Genève, Arpad n'est pas le banquier chargé d'affaires et Greg, profitant de son statut de policier va outrepasser ses droits en violant l'intimité du couple. Lorsqu'un cinquième personnage arrive sur les lieux, un braquage s'annonce et les masques vont tomber un à un.


J'ai lu ce roman avec un intérêt accru malgré la forme non chronologique qui est assez énervante (je ne comprends pas ce choix d'ailleurs). Le suspens est vraiment bien mené et on a hâte de connaitre l'épilogue.
De nombreux chapitres sont consacrés au passé, plusieurs années en arrière pour expliquer l'évolution du couple Braun. C'est utile mais les multiples aller-retour dans la ligne temporel sont vraiment agaçants.

Sophie Braun est l'animal sauvage, celui qui ne peut se contenter d'un carcan imposé par la société. l'auteur passe dans le psyché d'un personnage à l'autre c'est comme si on y était, c'est cela qui plait je pense et qui nous rend intéressés par cette histoire tellement rocambolesque mettant en scène des personnages qui finalement sont très peu sympathiques en tout cas je n'ai ressenti aucune empathie : ce sont des escrocs, un points c'est tout.

Un roman qui se lit vite : du suspens mais ce n'est pas un policier car nous sommes du côté des braqueurs !


- Oui, elle est la panthère de Viscontini. Aucune cage ne pourra l'empêcher d'être ce qu'elle est. Tu dois respecter sa nature. ce sera ta plus belle façon de l'aimer. (p.336)



illustration : Arthur Wardle (Satyr and leopards)





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