Le crime de l’Hôtel Saint-Florentin - Jean-François PAROT


Louis XV est mort. Le lieutenant général de police Sartine est nommé secrétaire d'État à la Marine et dans la foulée, son successeur met Nicolas au placard avant de lui confier une affaire d'importance : une femme de chambre a été égorgée dans la maison de M. de Saint-Florentin, ministre du nouveau roi. Nicolas va mener de front plusieurs enquêtes qui lui sont confiées et à priori sans rapport entre elles. Dans les fermes des éleveurs de bestiaux, dans les dédales de l’hôpital de Bicêtre, où étaient rassemblés les fous et les contagieux, Nicolas va côtoyer des mondes de débauche, d'espionnage, de faux semblants qui ont tous une constante : garder sa place et ses avantages dans un monde en mutation.
Quoi qu’il en soit, la contagion de la maladie sévit chez les Bataves et a détruit la plus grande partie des bêtes à cornes de notre l’île. On tente bien, quand la chose est connue, d’enterrer les carcasses, mais il faut encore compter avec la tentation de les déterrer pour récupérer le cuir.

Il sortit son petit carnet noir, instrument indispensable de ses enquêtes. Une vague d’excitation le souleva ; c’était bien la fièvre habituelle du chasseur qui reprend la voie, la même ardeur qui le lançait au galop dans les halliers de la forêt de Compiègne.


A nouveau sous le charme de Jean-François Parot qui trouve dans cette nouvelle intrigue l’art de nous conter la vie en 1774. Paris et ses rues encombrées de véhicules et d'indigents.
Chaque jour, de pauvres hères arrivaient par la grand-route attirés par les prestiges et les mirages de Paris. Ils espéraient y trouver une solution à leurs malheurs ainsi qu’un terme à leur pauvreté.
Versailles et les usages de la cour.
Sous le vernis de l’homme de cour, sous l’exacte courtoisie du gentilhomme, la raideur et la froideur du procureur des choses obscures, assoupies et clapies comme des bêtes nocturnes, ressurgissaient parfois.
Manipulations politiques et mœurs débridées dans une société bourgeoise à la recherche du plaisir, même au prix d’atrocités. Et toujours ce savoureux mélange de mots et expressions qui se découvrent avec amusement. J’aime les détails des rues évoquées qui existent encore et qui permettent de suivre mentalement les trajets effectués à pieds, à cheval ou en calèche. L’hôtel de Saint-Florentin existe toujours sous le nom d’hôtel Talleyrand (au 2 rue Saint-Florentin à Paris), face au ministère de la Marine. Construit entre 1767 et 1769 par Jean-François Chalgrin pour le Comte de Saint-Florentin, ministre. Il est actuellement le siège du Consulat américain à Paris.



ancien hôtel St Florentin (Paris) photo personnelle

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