Rendez-vous avec la mort - Agatha CHRISTIE


L'histoire
Hercule Poirot, en vacances à Jérusalem, est témoin d'un échange verbal pour le moins intrigant : "...il ne nous reste plus qu'à la tuer" alors qu'il ferme sa fenêtre. Il fait ensuite connaissance de l'étrange famille Boynton qui subit stoïquement la tyrannie de la mère. Lorsque celle-ci meurt au cours d'une excursion sur le site de Petra, le haut commissaire du pays demande à son ami Hercule Poirot d'interroger les personnes présentes sur le site et Poirot promet de résoudre le mystère en 24 heures.

Mon avis
Je poursuis mes relecture d'Agatha Christie en ce moment et j'avoue que je ne me souvenais pas du tout de cette histoire. Comme d'habitude, j'ai apprécié la manière dont l'auteur fait des remarques sur les us et coutumes du pays (Jerusalem et Jordanie) et évoque par le biais de ses personnages, des situations qu'elle a certainement vécu.
Sarah poussa un soupir. — Aujourd’hui même, on m’a fait sortir d’une église parce que je portais une robe sans manches. De toute évidence, le Tout-Puissant déteste mes bras, bien qu’il les ait faits !
Toutefois, je n'ai pas trop accroché aux personnages qui ne se comportent pas du tout "normalement" pour des adultes : la mère tyrannique que nul n'ose affronter j'ai du mal à y croire. Enfin, il reste la partie enquête et c'est amusant de voir les pièces du puzzle se mettre en place même si je n'avais pas deviner le coupable avant la fin !  


Alors, tu vois bien, il ne nous reste plus qu’à la tuer ! Cette phrase flotta dans l’air calme de la nuit, y demeura un moment en suspens, puis fut emportée dans les ténèbres vers la mer noire. La main sur la poignée de l’espagnolette, Hercule Poirot s’arrêta un instant. Plissant le front, il ferma vivement la fenêtre, afin d’empêcher l’air d’entrer dans sa chambre. Hercule Poirot croyait dur comme fer que l’air extérieur, et en particulier l’air nocturne, était nuisible à la santé et qu’il valait mieux le laisser dehors. Il tira soigneusement les rideaux et se dirigea vers son lit, un sourire indulgent sur les lèvres. — Alors, tu vois bien, il ne nous reste plus qu’à la tuer ! Par une curieuse coïncidence, le détective belge surprit ces paroles le soir de son arrivée à Jérusalem. « Décidément, partout où je passe, il survient toujours quelque incident pour me rappeler le crime », se dit-il.

Roman publié en 1952
illustration d'entrée de billet : Petra par Robert David

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